Pas d'image
Dossier

« Les sages-femmes ont un vrai rôle à jouer »

Pensez-vous que les sages-femmes puissent dépister des jeunes filles en situation de prostitution ? Les sages-femmes ont un rôle dans l’accompagnement des jeunes, autour de la contraception, de la gynécologie, de l’orthogénie, y compris dans l’accompagnement des grossesses de jeunes ou de très jeunes femmes qui ne vont pas forcément très bien. C’est important qu’elles s’autorisent à poser des questions. Elles le font déjà pour les violences sexuelles ou la consommation d’alcool. Par ailleurs, ces professionnelles ont un contact avec le corps qui est sans doute plus facile, par rapport à d’autres soignants. En outre, elles s’occupent beaucoup plus du corps sexuel. Elles peuvent sans souci aborder la notion de la vie sexuelle. Il faut évidemment qu’elles soient un peu formées en sexologie et surtout qu’elles restent très bienveillantes avec tous ces publics un peu vulnérables. Ces jeunes filles en situation de prostitution ne sont pas toujours très observantes, avec les conseils comme avec les traitements.  Mais presque toutes les sages-femmes, quel que soit leur mode d’exercice, peuvent repérer, dépister. Elles ont un vrai rôle à jouer. Cela sous-entend qu’il faut être capable d’apporter une réponse à la question posée. Pour cela, il faut se construire un réseau. C’est l’une des premières démarches à faire. Dans un premier temps, on peut se tourner vers les associations reconnues comme l’ACPE (Agir contre la prostitution des enfants), qui intervient sur le territoire national et prend en charge les jeunes jusqu’à 21 ans. Pour les plus âgées, on peut solliciter l’Amicale du Nid, qui s’est spécialisée dans les dispositifs d’accompagnement de sortie de la prostitution. Quels signaux doivent alerter ?  Il va souvent y avoir une chute du travail scolaire. Les fugues à répétition, les IVG et les IST à répétition, les grossesses précoces, vers 14 ou 15 ans, doivent alerter. Les fugues commencent progressivement puis s’accélèrent. […]

Pas d'image
Actus

Rémunérations : l’arbitrage

En fin d’année dernière, et contre l’avis des syndicats professionnels de sages-femmes, de l’Ufmict-CGT et de la CFTC, les trois grandes centrales syndicales (FO, Unsa Santé Sociaux, CFDT Santé Sociaux) ont signé un protocole d’accord avec le ministère de la Santé à propos d’une revalorisation des salaires des sages-femmes de l’hôpital public (lire Profession Sage-Femme, n° 277, décembre-janvier, page 9). Mais comment cet accord va-t-il se traduire concrètement sur les fiches de paie des soignantes ? Laissés dans l’expectative, les syndicats signataires ignoraient les détails des déclinaisons des propositions gouvernementales dans les grilles salariales jusqu’à ce 25 février dernier. Désormais connues, les applications techniques de cet accord déjà signé doivent encore être soumises au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière. Sans grande conviction, FO et l’Unsa valideront, pressés par un calendrier électoral défavorable. Interrogée, la CFDT étudiait encore le texte. Ensuite, le texte devra passer devant le Conseil d’État, qui en vérifiera la légalité. LA QUESTION DES RETRAITES La prise en compte de l’augmentation de 500 euros annoncée par le Gouvernement dans les calculs du montant des retraites constituait un point d’achoppement, redouté par les syndicats. Aujourd’hui, ils estiment avoir limité la casse. « Seul le traitement indiciaire est pris en compte dans le calcul pour la retraite, explique Jean-Claude Stutz , de l’Unsa Santé Sociaux. Ce n’est pas le cas des primes ni des indemnités. Dans les 500 euros accordés, on compte une part de traitement indiciaire. C’est le complément de traitement indiciaire : le CTI de 183 euros, négocié dans le cadre du Ségur de la santé à l’été 2020. Nous avions exigé qu’il soit pris en compte pour la retraite. Le Gouvernement a mis en place un dispositif spécifique qui le permet. La prime d’exercice médical de 240 euros nets ne sera quant à elle pas prise en compte pour la retraite des fonctionnaires. En revanche, […]

Pas d'image
Actus

Santé sexuelle : la nouvelle stratégie gouvernementale

Le nombre de personnes qui souffrent d’IST n’a cessé d’augmenter au fil des ans. D’ailleurs, sur le front des IST, l’année 2020, marquée par les confinements successifs, n’a pas constitué la parenthèse espérée. Selon les données de Santé publique France, la baisse du nombre des contaminations à VIH s’explique surtout par la baisse des dépistages. En outre, 30 % des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé, ce qui constitue une vraie perte de chance. Côté chlamydiae, le nombre d’infections diagnostiquées a baissé de 8 % dans les centres privés et de 31 % dans les Cegidd entre 2019 et 2020, mais le taux de positivité est resté stable, autour de 7 %. Pour les infections à gonocoque, le nombre de diagnostics positifs a également baissé, mais le taux de positivité a augmenté de 3,2 % en 2019 à 3,9 % en 2020. C’est donc à juste titre que la lutte contre les IST et le VIH constitue la première priorité du Gouvernement, selon la nouvelle feuille de route pour la stratégie nationale de santé sexuelle. Rendue publique par le ministère de la Santé début décembre 2021, elle vise les années 2021-2024. LES SAGES-FEMMES ENCORE SOLLICITÉES La généralisation de l’accès aux laboratoires de biologie médicale pour un test de dépistage du VIH sans ordonnance et sans frais a été votée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022. Elle s’accompagne d’un renforcement du recours à la PrEP. Le Gouvernement veut aussi améliorer l’accessibilité au traitement post-infection du VIH. D’ailleurs, la feuille de route annonce la publication d’un décret, cette année, permettant aux sages-femmes de prescrire le traitement des IST pour les femmes et leurs partenaires. Et en 2023, le ministère veut évaluer l’intérêt d’étendre le champ de compétences des sages-femmes en matière de dépistage et de […]

COVID-19

« Les cas de Covid chez les enfants sont devenus hyper courants »

Le Covid a-t-il changé la donne aux urgences pédiatriques ? Nous avons clairement beaucoup plus d’hospitalisations de jeunes enfants que pendant les vagues précédentes dans notre hôpital (ces observations vont dans le sens des données nationales : voir page précédente, ndlr). Personnellement, je ne me souviens pas d’avoir hospitalisé d’enfant pour le Covid lors des vagues précédentes. Depuis plusieurs semaines, à chacune de mes gardes, je vois entre 10 et 20 enfants positifs de tous âges et je dois en hospitaliser 3 à 4 à chaque fois. Ces enfants sont plus nombreux et nettement plus symptomatiques. Dans ma pratique quotidienne, j’ai surtout vu des enfants jeunes, de moins de 5 ans, avec une surreprésentation des moins de 1 an. Cela va du rhume à la bronchiolite. En ce moment, nous avons donc des bronchiolites à Covid et des bronchiolites à VRS. Dans notre service, nous avons aussi un tableau de PIMS (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique secondaire au Covid-19). Mais un simple rhume, chez un enfant de moins de 6 semaines, cela peut être grave et vite dégénérer. Dire que le Covid n’est qu’un rhume, que ce n’est pas grave, c’est mensonger. L’enfant n’est pas un adulte en miniature. L’enfant de moins de 1 mois ne respire que par le nez ou presque. S’il a le nez bouché, il va mourir. Dans le cas d’un gros rhume chez un tout-petit, même en dehors du Covid, on peut hospitaliser pour surveiller et oxygéner. Et cela peut devenir une bronchiolite. Pour l’instant, l’enfant le plus jeune que j’ai eu besoin d’hospitaliser avait 21 jours. Le plus souvent, les enfants sont hospitalisés seulement quelques jours, pour surveillance ou oxygénation. Malgré l’hospitalisation, le Covid reste bénin. On ne transfère ces enfants que très rarement en réanimation. Personnellement, pour l’instant, je n’ai transféré que deux enfants. Pour mes collègues, je l’ignore. Quelles sont les conséquences […]

Pas d'image
Actus

L’endométriose, un objet politique ?

Pour la première fois, un président de la République s’est adressé solennellement aux Français, pendant plus de cinq minutes, à propos de l’endométriose. Il l’a présentée comme « un problème de société », dont il veut faire une nouvelle cause nationale. La vidéo, diffusée le 11 janvier 2022 sur les réseaux sociaux, annonce la remise du rapport demandé à la députée européenne et gynécologue Chrysoula Zacharopoulou. Il s’agit d’une « proposition de stratégie nationale contre l’endométriose ».  UN COMITÉ INTERMINISTÉRIEL Au-delà d’un problème de santé publique, la maladie, qui touche environ deux millions de femmes dans notre pays, a un impact social et économique. En France, les coûts directs, liés à la prise en charge médicale, et les coûts indirects, essentiellement associés aux arrêts maladie des femmes et à une « perte de productivité », s’élèveraient à 9,5 milliards d’euros chaque année. Aussi la stratégie gouvernementale se veut-elle interministérielle. Le comité de pilotage devrait rassembler des membres des ministères de la Santé, du Travail, de la Jeunesse et des Sports, de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de l’Égalité des chances, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que du secrétariat d’État en charge de l’Enfance. L’un des enjeux forts demeure l’organisation des soins. À la manière de ce qui a été fait en Auvergne-Rhône-Alpes, avec le réseau Endaura (voir Profession Sage-Femme septembre 2021, n° 274, p. 36), chaque région devra se doter d’une filière de soins organisée, identifiable et connue des professionnels de santé, avec au moins un centre de référence. Il faudra aussi renforcer la formation des professionnels de santé. Les sages-femmes sont clairement identifiées comme « premier recours » dans la prise en charge. Pour cela, il faudra leur permettre « de prescrire des antalgiques de palier 1 et/ou des IRM ». Mais selon le rapport, le médecin généraliste est identifié comme « référent dans le parcours de soins des patientes ». […]

Pas d'image
COVID-19

Beaucoup trop de bébés hospitalisés pour Covid

Depuis la fin de l’automne, la circulation du virus à l’origine du Covid-19 s’est très fortement accélérée chez les enfants, spécialement les moins de 1 an. Depuis début décembre, le nombre d’hospitalisations, que ce soit en soins courants, en soins critiques ou en réanimation, a également augmenté. Mi-janvier, le phénomène touchait spécialement les nourrissons, comme le montrent les données de Santé publique France, publiées le 13 janvier dernier. Les cas les plus graves, soit les cas de PIMS (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique secondaire au Covid-19) touchent quant à eux les enfants de 3 à 11 ans. Mi-janvier, 71 % des cas de PIMS avaient dû être hospitalisés en réanimation ou en unité de soins intensifs. INFECTION GALOPANTE Il faut dire que chez les enfants, l’infection galope. Sur la première semaine de janvier, parmi les presque deux millions de personnes infectées diagnostiquées, plus d’un quart (26 %) avaient moins de 17 ans. Pourtant, les moins de 17 ans ne représentent que 21,5 % de la population française. Ainsi, entre mi-décembre et début janvier, le taux d’incidence a doublé chez les moins de 18 ans, dans la majorité des classes d’âge. En parallèle, le taux de vaccination est resté très faible. Au 10 janvier, seuls 1,2 % des 5-9 ans et 4 % des 10-11 ans avaient reçu une première dose de vaccin. Cela inquiète beaucoup les pédiatres (lire page suivante). D’ailleurs, selon de nombreux témoignages, les enfants vaccinés seraient en majorité issus des classes sociales les plus favorisées culturellement, enfants de médecins en tête. En proportion, les bébés sont plus souvent hospitalisés : 27 % des moins de 1 an passés aux urgences ont été hospitalisés, contre 13 % des 2-4 ans, 10 % des 5-11 ans et 11 % des 12-17 ans. La part des nourrissons hospitalisés est ainsi passée de 14 % environ de l’ensemble des cas pédiatriques sur la période de juin à mi-octobre 2021 à 56 % entre mi-octobre 2021 et début […]

Dossier

Une sixième année, pour quoi faire ?

Adoptée à l’unanimité lors de sa première lecture à l’Assemblée nationale, le 25 novembre dernier, la proposition de loi visant à faire évoluer la formation des sages-femmes est bien partie. Bientôt, les sages-femmes seront des docteures en maïeutique, grade universitaire qu’elles obtiendront au terme de six années d’études et de la soutenance d’une thèse d’exercice. La mesure figure aussi au menu du récent accord conclu entre le Gouvernement et plusieurs centrales syndicales (lire p. 9). Ce troisième cycle des études de sages-femmes pourrait arriver très vite, les premières docteures en maïeutique pouvant être diplômées dès 2025, si l’on se fie à la proposition de loi encore en discussion. Le texte a en effet été renvoyé au Sénat, qui, à l’heure à laquelle nous écrivons, n’a pas encore fait connaître son calendrier sur le sujet. Les sénateurs étant souvent plus frileux, le doute reste de mise. Cependant, à l’Assemblée nationale, le texte n’a rencontré aucune opposition ni abstention. Les 64 députés présents lors de la discussion ont voté pour. Et avant même son examen, la proposition de loi avait été cosignée par 136 députés, issus de tous bords politiques. UN SUJET CONSENSUEL Cette sixième année d’études fait également consensus au sein de la profession, tout au moins de ses représentants. Les organisations professionnelles de sages-femmes, associations et syndicats, y compris les centrales, y sont favorables. L’accord s’est également exprimé au cours des auditions devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, demandées par la députée Annie Chapelier.« On n’a entendu qu’une seule et même voix, tout le monde allant dans le même sens, disant que cette sixième année d’études était une nécessité, rapporte-t-elle. Il en est d’ailleurs allé de même pour les autres sujets de la proposition de loi, comme l’achèvement de l’intégration universitaire et la permission aux sages-femmes chercheuses de maintenir une activité clinique. […]

Pratiques

À Évian, les jeunes sages-femmes à l’honneur

Comme chaque année, le Grand Prix Evian des sages-femmes, financé par le groupe Danone, a mis en avant les travaux de fin d’études des sages-femmes récemment diplômées. Les 5 et 6 octobre derniers, en compagnie d’une partie de la fine fleur de la maïeutique, les diplômées de la dernière promotion venues présenter leur mémoire ont passé deux jours dans un hôtel de luxe à Évian. Une expérience un brin anachronique à la veille de la manifestation du 7 octobre dernier pour défendre salaire, statut et conditions de travail des professionnelles de la périnatalité depuis trop longtemps malmenées. Si chaque invité y allait de ses prévisions, revendications et analyses de la situation, certaines anciennes étudiantes ont profité de leur temps de parole publique pour appeler à manifester.  Reste que mettre à l’honneur les prémices de la recherche en maïeutique – ce que sont les mémoires de fin d’études – demeure une belle preuve de soutien à la profession. Et un rappel de son indépendance médicale et de sa capacité à produire des connaissances sur la grossesse et l’accouchement, et bien au-delà. Comme chaque année, parmi la dizaine de candidates, six mémoires ont été sélectionnés et présentés devant un jury exclusivement composé de sages-femmes. Une quarantaine d’invités étaient également présents. Outre les enseignantes qui accompagnaient les lauréates, une grande partie des organisations de sages-femmes était représentée. Comme c’est le cas depuis plusieurs années, les jeunes diplômées, qui ont travaillé sur des sujets variés couvrant le champ de compétences des sages-femmes, ont été coachées au cours de plusieurs sessions pour améliorer leurs compétences orales et présenter les enjeux et résultats de leur travail en un laps de temps court. Ainsi, les présentations étaient agréables à écouter, certaines ressemblant même à du stand-up. Au final, à l’occasion de cette trentième édition, deux mémoires ont été primés, via un […]

Pratiques

« 4 % à 6 % des femmes sont traumatisées par leur accouchement »

Vous avez créé le site internet After Birth Trauma, qui est une mine de renseignements sur le stress post-traumatique post-accouchement. Comment est-il né ? Il y a six ans, l’accouchement de mon premier enfant s’est très mal passé. J’ai cherché à comprendre, à avoir mon dossier médical, à faire une démarche de recours pour avoir des explications. Un peu moins d’un an après mon accouchement, après avoir vu trois professionnels différents, j’ai eu un diagnostic de stress post-traumatique. La psychologue de la maternité n’avait rien vu. Pour elle, il n’y avait pas de problème. J’avais reconsulté à distance et, à nouveau, elle ne voyait pas de problème, car je ne présentais pas de dépression du post-partum ni de problème de relation à l’enfant. Sauf qu’au quotidien, je voyais bien que le sujet de l’accouchement revenait tout le temps, que j’avais tout le temps besoin d’en parler, que je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé. Mais pour elle, ce n’était pas problématique. Après mon congé maternité, quand j’ai repris le travail et n’étais alors plus avec mon bébé, les symptômes ont explosé. Car tant que j’étais avec mon bébé, je me mettais au second plan. C’est souvent le cas pour les mères en post-partum. J’ai rencontré un nouveau professionnel qui a posé un diagnostic.Mais je n’ai pas pour autant eu une information globale. Il n’y a pas eu de psycho-éducation, qui se pratique dans d’autres domaines. Il s’agit de comprendre ses symptômes, les comportements modifiés, les interactions avec les autres… Le stress post-traumatique est compliqué et a un impact sur de très nombreuses facettes de la vie. C’est très différent de la dépression du post-partum. Au même moment a éclos le sujet des violences obstétricales. Je me suis alors rapprochée de la vie associative. J’ai rencontré Veronica Graham, que j’évoque sur […]

Pas d'image
Actus

En 2020, les Français ont « moins baisé »

Figure de l’accès à l’IVG, la gynécologue-obstétricienne Danielle Hassoun, ancienne responsable du centre d’IVG de l’hôpital de Saint-Denis, aujourd’hui retraitée, le suggérait : au cœur de la pandémie de Covid-19, avec ses confinements et sa déprime, « les gens ont moins baisé » (lire Profession Sage-Femme n° 270, avril 2021, p. 19). Longtemps attendues, les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur l’IVG lui donnent raison. L’explosion d’avortements redoutée par certains n’a pas eu lieu. Bien au contraire, le nombre d’IVG a baissé de 4 % par rapport à 2019. La natalité ayant sensiblement diminué la même année, il y a bien eu moins de conceptions. UNE BAISSE RELATIVE DES IVG La baisse du taux d’IVG est beaucoup plus marquée en France métropolitaine, le taux de recours étant de 14,9 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2020, contre 15,6 ‰ en 2019. En revanche, dans les départements et régions d’outre-mer, ce taux est stable. Au total, et selon les sources médico-administratives, 222 000 avortements ont été réalisés courant 2020. Mais la Drees nuance les variations. L’année 2019 avait en effet vu une hausse du nombre d’IVG. « Tant la hausse enregistrée en 2019 que la baisse enregistrée en 2020 sont sans doute un peu surestimées, du fait de changements intervenus dans les consignes de codage et des choix statistiques effectués pour limiter autant que possible l’impact de ces changements sur la chronique du nombre d’IVG sur les trois dernières années. Au final, on estime que l’ampleur de la baisse se situe entre 9000 et 11 000 IVG et que le nombre d’IVG en 2020 retrouve un niveau proche de celui observé en 2018 », écrit Annick Vilain, dans son analyse des chiffres pour la Drees. IMPACT DES CONFINEMENTS Particularité de l’année 2020, le nombre d’IVG, habituellement stable, a fluctué au cours des […]