Quelles sont les structures juridiques adaptées aux cabinets groupés de sages-femmes ? L’association simple, sans partage d’honoraires, est un contrat qui a pour but de prévoir l’organisation et le fonctionnement du cabinet, comme la gestion des absences, des remplacements, la répartition des charges. Il y a une indépendance des sages-femmes au niveau des exercices et des honoraires. Il n’y a donc pas de partage de patientèle et chaque sage- femme est responsable à titre individuel. C’est le contrat le plus simple, mais l’association n’a pas de personnalité morale. La société civile de moyens (SCM) est une structure sociétale. Elle a donc une personnalité juridique. Comme l’association, elle permet de conserver une indépendance dans l’exercice. Là non plus, les sages-femmes ne partagent pas les honoraires. La société civile de moyens a un unique objet : elle permet d’organiser le partage des moyens. Elle vise donc à répartir les charges, le matériel, le téléphone, le personnel éventuellement. La responsabilité financière de la sage-femme demeure à hauteur des apports qu’elle a investis dans la société. Enfin, la société d’exercice libéral (SEL) va au-delà du groupement de moyens. Elle s’inscrit dans un projet à long terme, demande un investissement plus important. L’exercice se fait en commun, comme l’activité économique. Les honoraires sont donc partagés. La structure est ouverte aux professions libérales et permet l’investissement de capitaux extérieurs. Les sages-femmes sont associées. Elles conservent leur responsabilité individuelle, mais il existe une responsabilité solidaire de la société. La forme la plus simple et la plus répandue est celle de la société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL). Ici aussi, la responsabilité financière de la sage-femme demeure à hauteur des apports qu’elle a investis dans la société. C’est intéressant en cas de dettes sociales. Cela permet de distinguer son propre patrimoine de celui de la société. Quelles sont…
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Lancement de centres d’excellence Nexplanon®
Tweet Le laboratoire MSD France, qui commercialise le seul implant contraceptif disponible, le Nexplanon®, a ouvert deux centres d’excellence à Saint-Cloud et à Marseille. Huit autres centres sont prévus à Lille, Strasbourg, Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse et encore à Paris et Marseille. Cette initiative est née d’une analyse conjointe de l’entreprise pharmaceutique et du Groupe d’experts de réflexion autour de l’implant contraceptif (Gerico), qui rassemble une dizaine de médecins. Il fallait aller plus loin après l’amélioration du contraceptif, qui s’est vu doté d’un inserteur et qui est désormais composé de baryum le rendant radio ou écho-visible depuis 2011. Alors que jusqu’ici les formations à l’insertion, la localisation et au retrait de l’implant se déroulaient au sein de services hospitaliers sur des bras en plastique, les centres d’excellence visent à former les professionnels sur des patientes volontaires. Les centres seront situés dans un service de petite chirurgie, avec un échographe à disposition. Un des 140 référents formés par le Gerico encadrera les apprenants au cours de diverses séances de formation continue. « La demande de ce type de formation est importante car les professionnels concernés ne sont pas rompus à intervenir sur le bras, expliquait Alain Levy, gynécologue-obstétricien à la clinique de la Muette à Paris lors de la conférence de presse de présentation du projet. Ils nous ont rapporté des problèmes de maîtrise de la palpation, de la localisation échographique de l’implant ou de son retrait. L’apprentissage sur un bras artificiel a ses limites et de nombreux professionnels ont ensuite des difficultés à passer à une pratique in vivo. » Ce projet de centres, validé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, souhaite ainsi pouvoir apporter une expertise de haut niveau, favoriser les compagnonnages et les échanges d’expérience pour encourager la prescription de cette méthode […]


Là où les autres ne vont pas
Tweet Medina est née de la volonté de deux médecins intervenus lors de la guerre en Bosnie en 1994. Ils avaient alors tenté de guérir une petite fille leucémique, dont l’association porte aujourd’hui le nom en hommage. Créée en 1998, l’ONG s’est fait la spécialité d’intervenir dans des zones de conflits non desservies par les autres ONG. Bosnie, Tchétchénie, Kosovo, Palestine : autant de pays où des projets d’urgence, de post-urgence ou de développement sont en cours. En 2011, la guerre éclate en Syrie. Dès 2012, l’association Medina y noue un réseau. La région d’Alep, la deuxième ville du pays, est aux mains de la rébellion faite d’alliance entre l’armée syrienne libre et des groupes fondamentalistes comme le Front Al Nusra. Elle est régulièrement bombardée par les forces du régime de Bachar al-Assad. Si des hôpitaux et des postes de soins subsistent au cœur de la ville, la banlieue ouest, notamment, est plus démunie. Le besoin d’une maternité se fait sentir et Medina décide d’y remédier. MATERNITÉ CLANDESTINE L’établissement ouvre ses portes en janvier 2015, dans une maison de ville. « Bien qu’elle soit connue de la population locale, la maternité ne doit pas être identifiable, comme un hôpital classique, car elle pourrait constituer une cible, témoigne Franck Carrey, médecin du travail et président de l’association. Nous évitons aussi de communiquer les noms ou des photos des personnes qui y travaillent, par souci de sécurité. » Au démarrage, seuls les accouchements sans complications sont praticables. L’association parvient ensuite à acheminer les équipements nécessaires pour mettre sur pied un bloc opératoire et réaliser des césariennes, à partir de novembre 2015. Aujourd’hui, le taux de césarienne est élevé, car l’équipe est la seule de la zone à pouvoir pratiquer des opérations, ce qui attire des femmes d’un large périmètre. Durant les mois...



Moins de mortalite périnatale en Europe
Tweet Les taux de mort-nés, après 28 semaines d’âge gestationnel et de mortalité néo- natale pour les enfants nés après 24 semaines d’âge gestationnel ont baissé partout en Europe entre 2004 et 2010. C’est ce qu’avait indiqué en mai 2013 le projet Euro-Peristat, coordonné par l’Inserm. Mais une analyse plus fine des données vient apporter des nuances au tableau. Et quelques surprises : alors que les chercheurs attendaient une baisse plus importante dans les pays où la mortalité périnatale était plus élevée en 2004, la baisse a eu lieu partout, y compris dans les pays où la mortalité périnatale était déjà faible. Preuve que même lorsque la situation est presque maîtrisée, on peut encore l’améliorer. Il n’y aurait donc pas de nombre incompressible de décès. Des pays comme la Finlande et la Suède, où la mortalité périnatale était très basse en 2004, ont continué de faire chuter leur taux. DISPARITÉS EUROPÉENNES Mais même en 2010, en Europe, d’importantes disparités demeuraient. Le taux de mortinatalité variait de 1,5 ‰ en République tchèque jusqu’à 4,1 ‰ en Lettonie et 4,3 ‰ en France. En 2004, le taux variait de 2 ‰ en Finlande, jusqu’à 4,9 ‰ en Lettonie ou en France. Aux Pays-Bas, la mortinatalité est passée de 4,3 ‰ à 2,9 ‰ entre 2004 et 2010, quand le Danemark a vu son taux chuter de 3,7 ‰ à 2,3 ‰. Ce sont les deux plus fortes baisses. Seul le Luxembourg a enregistré une hausse, passant de 2,8 ‰ en 2004 à 2,9 ‰ en 2010. La même année, le taux de mortalité néonatale pour les bébés âgés de plus de 24 semaines à la naissance allait de 1,1 ‰ de naissances vivantes en Slovénie jusqu’à 4 ‰ à Malte. Six ans plus tôt, ce taux variait de 1,9 ‰ en République...