Selon l’OMS, la déficience intellectuelle est « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ». La déficience, plus ou moins sévère, peut apparaître dès la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques…), durant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, syndrome d’alcoolisation fœtale…), à la naissance (anoxie cérébrale, prématurité…) ou au cours de la vie (maladies infectieuses, traumatismes crâniens…). Pour l’Unapei, le handicap mental est la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle. Cette dernière ne peut être soignée, mais le handicap peut être compensé par un environnement et un accompagnement adéquats.Le handicap psychique est quant à lui la conséquence d’une maladie psychique (psychose, trouble bipolaire, trouble grave de la personnalité ou névrotique). Il n’affecte pas les capacités intellectuelles, mais leur mise en œuvre. Ses manifestations sont variables dans le temps et des soins sont nécessaires…
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La sexo, c’est d’abord de la physio
TweetDis donc, c’était mieux avant la naissance du deuxième. On ne s’éclate plus trop au lit. Tu n’aurais pas une idée ? » « Heu… Comment dire ? Face à cette patiente, je me suis sentie bien nulle ! », confie une sage-femme. « Lors des consultations de post-partum, je pose la question de la reprise de la sexualité, ajoute une de ses consœurs. Les femmes sont nombreuses à évoquer un trouble du désir. Je demande alors si c’était mieux avant. Et quand on me répond “non, avant non plus ce n’était pas terrible”, je me sens vraiment démunie. » « Si ma patiente se plaint au niveau de sa sexualité, je change sa pilule, je donne des compléments alimentaires, mais… en réalité, je ne peux pas l’aider », reconnaît une troisième collègue. En ce matin du mois de mai, seize sages-femmes libérales, venues des départements du Calvados et de la Manche, s’apprêtent à boire les paroles de Nicole Andrieu pendant deux jours complets. Formée à la sexologie, qu’elle pratique désormais en routine dans son cabinet d’Obernai, l’Alsacienne a été dépêchée pour ce stage par l’Association nationale des sages-femmes libérales. Depuis quelques années, elle parcourt la France pour former ses consœurs au sujet. Ce matin, elle a investi une salle de la maison des associations de Caen. L’IGNORANCE EN PARTAGE « Mettre au monde un enfant de façon la plus physiologique possible ne m’intéresse pas s’il n’a plus de parents ensuite », commence Nicole Andrieu, qui exerce depuis trente ans. Partant du constat que de nombreuses séparations surviennent dans les trois ans qui suivent une naissance, elle se focalise sur le couple. « Com ment va-t-il résister à ce tsunami qu’est l’arrivée d’un bébé ? » L’insatisfaction sexuelle, qui va souvent de pair avec le manque d’intimité, est un facteur important à l’origine de...

Au sud, quelle AMP possible ?
TweetDepuis l’arrivée de Louise Brown, née en 1978 de la première fécondation in vitro, cinq millions d’enfants sont venus au monde de la sorte. « Soit 0,1 % d’enfants par an, calcule Jan Goossens, qui dirige l’initiative The Walking Egg. Au niveau de la population, c’est une quantité négligeable. Au niveau de la femme ou du couple, cela fait une immense différence. » Alors que la planète étouffe sous le nombre d’humains, que certains militent pour le contrôle des naissances dans les pays pauvres, d’autres, comme Jan Goossens, veulent aider les femmes africaines infertiles à enfanter. « La croissance de la population mondiale n’est pas déterminée par le taux de fécondité, mais par l’espérance de vie », rappelait-il lors d’une journée humanitaire organisée en mars, à Paris, par l’ONG Gynécologie sans frontières. D’ailleurs, la fécondité mondiale a chuté de 5 enfants par femme en 1953 à 2,5 aujourd’hui. L’INFERTILITÉ, UN DRAME AFRICAIN Dans les pays du Sud, les conséquences de l’infertilité n’ont en revanche pas reculé : stigmatisation, violence, polygamie imposée, dépression, suicide, infections sexuellement transmissibles, répudiation, divorce, accusation de sorcellerie… Elles sont dramatiques, spécialement pour les femmes, à qui la société fait porter la responsabilité de la stérilité de leur mari. Or, d’après les estimations connues, les pays pauvres connaissent davantage de troubles de la fertilité. Pour Jan Goossens, « au niveau mondial, 8 % à 12 % des couples ont des problèmes d’infertilité. » Les troubles de la fécondité affecteraient 186 millions de personnes dans le monde. Selon une étude menée en 2012 (1), qui annonce des chiffres beaucoup plus bas, 1,9 % de la totalité des femmes en âge de procréer n’y parvient jamais. On parle d’infertilité primaire. Celles qui ont déjà eu un enfant, mais n’en auront jamais de second, sont nettement plus répandues. Elles sont...

Recherche 227
TweetL’endométriose à l’origine de fausses couches L’endométriose, une pathologie qui commence enfin à sortir de l’ombre, est bien à l’origine de fausses couches. Déjà soupçonné, ce lien vient d’être prouvé par une étude épidémiologique. Elle porte sur 750 femmes venues consulter pour une opération gynécologique bénigne dans un service parisien. Les chercheurs en ont profité pour rechercher chez chaque patiente les lésions caractéristiques que provoque la maladie sur les tissus pelviens. Ces investigations ont montré que 284 femmes sur les 750 souffraient bien d’endométriose. A l’aide d’un questionnaire, les scientifiques ont analysé le déroulé de 478 grossesses pour les femmes du groupe endométriose et de 964 autres pour celles du groupe contrôle. Résultats : 29,1 % des grossesses du premier groupe se sont soldées par un avortement spontané, contre seulement 19,4 % dans le groupe témoin. Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont refait leurs calculs en écartant certains biais. Ils retrouvent bien un sur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre chez les femmes endométriosiques. En parallèle, un programme de recherche mené à l’hôpital Cochin a commencé sur 1500 patientes. Il vise à décrire l’influence de la maladie sur différents paramètres de la grossesse, dont le risque de prématurité. A l’inverse, la grossesse améliorerait l’état de certaines femmes endométriosiques, ce que s’attachera également à prouver cette étude en cours. P. Santulli et coll. « Increased rate of spontaneous miscarriages in endometriosis-affected women », Human Reproduction, en ligne, 9 mars 2016 Les signes précoces de la pré-éclampsie Pour identifier un panel de facteurs de risques de la pré-éclampsie visibles dans les seize premières semaines de gestation, une équipe canadienne a conduit une méta-analyse ne retenant que les cohortes de plus de 1000 participantes. Cette analyse recense plus de 25 millions de grossesses, réparties sur 92 études. Plusieurs facteurs de risque ont ainsi été déterminés, par ordre d’importance : un...