DOCUMENTAIRE

À la vie, un film sensible sur le post-partum et la place des sages-femmes

Vous avez choisi de ne suivre qu’une sage-femme. Pourquoi Chantal Birman ? Aude Pépin : L’idée du film est née en 2018, lors d’un plateau de l’émission des Maternelles avec Chantal Birman au sujet de la dépression du post-partum. J’ai eu la conviction de rencontrer une grande dame, aux idées claires et fortes, de la trempe d’une révolutionnaire ou d’une avant-gardiste. J’avais aussi été marquée par son livre Au monde, ce qu’accoucher veut dire. Il ne s’agit pas d’une femme qui cherche la lumière, mais qui porte des idées vers la lumière. Sur les 104 heures de rushs, je n’ai pas conservé les passages où Chantal exprime ses idées. Car un film trop bavard est contre-productif. Il est plus parlant de voir ses idées en action dans son rapport aux femmes, à une étudiante sage-femme en stage ou dans d’autres situations de la vie. Pourquoi avoir décidé d’une sortie en salles de cinéma ? Aude Pépin : Je veux que le public puisse regarder les femmes dans leurs premiers instants en tant que mères, pour leur redonner leur force et leur grandeur. Leur accorder ce temps sur grand écran, pendant un peu plus d’une heure, me paraît indispensable. Face à la télévision, on peut être distrait et détourner le regard. J’espère que le film pourra aussi susciter des débats et des échanges. J’ai moi-même vécu cette fragilité des premiers jours avec un bébé, après la sortie de la maternité. Je souhaitais à la fois montrer au grand public ces instants fondamentaux en post-partum et les problématiques des femmes, dans leur intimité. Le film ne traite pas de la dépression du post-partum, mais de cette zone grise d’adaptation. Quand l’idée du film a germé, la notion de post-partum était inconnue du grand public, réservée aux spécialistes. Depuis, plusieurs voix se sont exprimées à ce sujet sur […]

Pas d'image
Pratiques

Une conquête inachevée : le droit des femmes à disposer de leur corps [1]

EXPOSÉ Alice*, 35 ans, a accouché par césarienne il y a deux mois de son cinquième enfant. Elle consulte pour un bilan périnéal, car elle souhaite savoir « où elle en est de son périnée ».  ANAMNËSE Infirmière de formation, Alice ne travaille pas. Ses quatre premiers enfants sont nés par voie basse (2007, 2008, 2013, 2015). Le premier accouchement a nécessité le recours aux forceps, avec épisiotomie. Pour les autres, Alice a eu des déchirures périnéales. Les enfants pesaient entre 2800 et 3200 grammes.  Dans les antécédents d’Alice, on retrouve : la mise en place de prothèses mammaires en 2011 ; une demande de ligature des trompes, en 2015, à l’âge de 30 ans, refusée au motif qu’elle était « trop jeune ». Le couple choisit alors d’utiliser des préservatifs ; la consultation d’un chirurgien urologue pour dyspareunie, après adressage par le gynécologue, en 2018. Compte tenu d’une colpocèle postérieure de stade II, d’une colpocèle antérieure de stade I et d’un diastasis des muscles releveurs, elle bénéficie d’une colpopérinéorraphie postérieure sous anesthésie générale, associée à une cure de béance vulvaire. « Le résultat anatomique est favorable avec disparition des symptômes », note le chirurgien urologue à distance. La question de la contraception n’est pas abordée par le chirurgien avant, pendant ou après l’intervention. Fin 2019, Alice est enceinte de son cinquième enfant. Le couple souhaite poursuivre la grossesse. À cinq mois de grossesse, interrogé quant à la pertinence d’une césarienne prophylactique, le chirurgien urologue confirme qu’ « un nouvel accouchement par voie vaginale ferait courir un risque très élevé de récidive anatomique ». Il lui « semble effectivement préférable d’épargner le périnée de cette patiente, et ce d’autant que la réparation avait montré des tissus très cicatriciels et extrêmement fragiles ». Une césarienne est donc programmée à 38 SA + 3 jours. Celle-ci se déroule en août 2020 sans problème.  Lors de la consultation, Alice décrit l’impression […]

Pratiques

Handi CAP vers la maternité fédère les professionnels

« C’est notre cœur de métier ! En tant que sages-femmes, nous devons accompagner toutes les patientes, les couples, les nouveau-nés, dans le respect du souhait de leur projet, que les femmes soient ou non en situation de handicap. » Sage-femme coordinateur au Groupement des hôpitaux de l’Institut catholique de Lille, Mathieu Rossi est ravi de la mise en place d’un parcours dédié aux femmes enceintes en situation de handicap. « C’est un projet fabuleux, poursuit-il. Nous avons essayé d’adapter notre offre au mieux par rapport aux différents types de handicap, qu’ils soient moteurs, visuels, sensoriels, cognitifs… » S’il réserve un meilleur accueil aux patientes, le parcours Handi CAP vers la maternité, mis en place voilà plus de trois ans à la maternité de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Lille, rassure aussi les professionnels. SITUATION CRITIQUE L’histoire débute véritablement en 2014. À l’époque, la maternité fait face à la difficile prise en charge d’une parturiente avec un lourd handicap moteur. L’équipe est déstabilisée. « La situation était très complexe, mais elle a permis aux chefs de service de la maternité et de la médecine physique et de réadaptation de se rencontrer », raconte Émilie Bachary, qui dirige aujourd’hui le service d’accès aux soins pour les personnes handicapées. Un groupe pluriprofessionnel d’une quinzaine de professionnels se constitue : médecins spécialisés dans le handicap, sages-femmes, gynécologues-obstétriciens, infirmiers, aides-soignants, anesthésistes, assistantes sociales, ergothérapeutes, infirmiers… « Et en fonction des situations, nous pouvons faire appel à d’autres compétences en interne, précise la porteuse de projet. Par exemple, dans les situations de handicap psychique, comme des femmes schizophrènes ou bipolaires, nous sollicitons le service de psychiatrie. Pour une mère avec une maladie invalidante, nous appelons le service de neurologie. » À l’entendre, dès le départ, tous les professionnels étaient convaincus et motivés. « Je pense que chacun dans sa pratique avait dû être confronté à une situation de […]

Pas d'image
Info-pro

La cartographie Urkind®, un support de communication pour le couple parental

Comment avez-vous découvert la cartographie Urkind® ? Élodie. La cartographie Urkind® nous a été proposée par la sage-femme qui m’a suivie pour ma première grossesse il y a quatre ans. Elle connaissait déjà l’histoire de notre couple et de notre famille, j’étais à l’aise avec elle et, tout naturellement, j’ai souhaité qu’elle me suive quand j’ai été enceinte à nouveau. Quand elle m’a présenté la cartographie, je me suis dit que c’était une bonne idée et cela me plaisait que nous puissions être tous les deux, avec Geoffrey, pour cet échange.  La cartographie vous a-t-elle aidés dans le déroulement de la grossesse et la préparation de la naissance ? En quoi ? Élodie. La cartographie nous a permis de nous situer vis-à-vis de nos ressentis, de notre histoire de vie. Il faut être en confiance avec sa sage-femme pour pouvoir être sincère et honnête dans ses réponses. On se livre vraiment pendant cet entretien, et certaines questions touchent à notre intimité. Mais il ne faut pas avoir peur d’exprimer ses ressentis. Cela permet de se positionner sur différents sujets, de savoir où on en est, et d’entendre la parole de son conjoint. Parfois, on pense que l’autre « sait » ce que nous ressentons, comment nous vivons les choses, alors que ce n’est pas toujours évident. En cela, la cartographie a vraiment constitué un support de dialogue et de communication entre nous. Geoffrey. La cartographie nous a ouvert les yeux sur les images que chacun de nous avait de la grossesse, de la maternité, de la paternité. Nous avons pu identifier nos craintes quant à la parentalité. Dans la vie de tous les jours, nous nous parlons beaucoup, Élodie et moi, mais nous ne nous livrons pas autant. Je pense que la cartographie nous a permis d’aborder ensemble certains sujets dont nous n’aurions pas parlé […]

Pas d'image
Info-pro

« La cartographie est un miroir de nos ressentis »

Dans quel contexte avez-vous découvert la cartographie Urkind© ? J’ai découvert ce mot de « cartographie » il y a plusieurs mois, avant d’être enceinte de mon deuxième enfant, en échangeant avec d’autres femmes. Cela m’a intriguée, c’était assez mystérieux pour moi. J’ai compris le concept plus précisément par la suite et cela m’a attirée. Pour ma deuxième grossesse, je savais que la sage-femme que j’avais choisie1, que je connaissais par ailleurs, utilisait la cartographie Urkind©2. Elle me l’a effectivement proposée lors de la consultation du cinquième mois de grossesse. Cela a été une belle découverte pour moi. La cartographie permet de “poser les choses”, de faire un état des lieux de la situation. Elle est comme un miroir de notre vie, de nos ressentis à l’instant T. Elle permet aussi de dire : « Ça va bien ! » alors que bien souvent, si l’on ne se pose pas la question, on ne s’en rend pas compte… ! Dans notre quotidien parfois stressant, dans notre société où tout va trop vite, la cartographie permet de prendre le temps de se reconnecter à soi-même et à ce bébé qui va naître. Avez-vous trouvé cela difficile de répondre aux questions ? Comment vous êtes-vous sentie ?  Les questions soulèvent parfois des émotions fortes, mais cela fait du bien de se lâcher, de se libérer quand on se sent submergée. Le sujet des relations avec mon père, par exemple, a été un peu difficile à aborder et a suscité en moi beaucoup d’émotion. Notre relation n’était pas simple et nous nous étions éloignés l’un de l’autre depuis quelques années. Pendant la grossesse, j’avais ressenti le besoin de lui dire ce que j’avais sur le cœur, et je lui avais “déballé” un certain nombre de choses… Ce n’était pas facile, pour lui comme pour moi. Cela m’a fait du bien d’en parler pendant l’entretien […]

Pas d'image
Info-pro

« La cartographie Urkind®, mobiliser les ressources parentales en suivi de grossesse »

Comment la cartographie Urkind® se positionne-t-elle dans votre pratique et dans le parcours de la femme enceinte ? J’utilise la cartographie dans le cadre de l’entretien prénatal précoce (EPP), qui est bien souvent le premier contact que j’ai avec les parents qui viennent me consulter. L’EPP, qui est désormais obligatoire, constitue une étape primordiale dans le suivi de la grossesse. C’est un moment privilégié avec les parents. Pendant une heure environ, je prends le temps d’établir un climat de confiance avec eux, de les écouter avec bienveillance. L’objectif premier est de mettre en évidence leurs forces et leurs compétences dans ce projet de naissance. L’EPP est aussi un outil de prévention : il s’agit de mettre au jour les vulnérabilités, les facteurs de risque ou les freins qui peuvent constituer des difficultés pour ce couple-là. La cartographie est un outil centré sur les parents, sur le ressenti de la femme ou du couple. Elle ouvre un espace de communication avec les parents et les rend acteurs du projet de naissance. Leur environnement propre et leur histoire de vie sont pris en compte de façon globale, en abordant différents aspects : médicaux, psychologiques, familiaux et sociaux.  La cartographie guide les parents en leur posant la question suivante : « De quoi avez-vous besoin, en tant que parents, pour mener à bien ce projet de naissance, vous sentir en sécurité et disponibles pour accueillir ce bébé ? » Parfois, les parents sont surpris parce qu’ils pensent que la sage-femme va leur dire comment faire… alors qu’elle est là pour les accompagner et leur faire identifier leurs propres ressources et compétences. Pour la sage-femme, la cartographie donne une vision globale et synthétique de la situation, et permet “d’allumer des clignotants” verts, orange ou rouges, selon le ressenti exprimé par la femme ou le couple. Ainsi, en objectivant ce que la sage-femme […]

Pas d'image
Info-pro

La cartographie Urkind®, un outil novateur au service des parents et des professionnels de périnatalité

Outil visuel et ludique, la cartographie Urkind® a été imaginée afin d’évaluer les difficultés psychosocio-émotionnelles des femmes enceintes et/ou du couple parental ainsi que les ressources internes dont ils disposent pour y faire face. Utilisé lors de l’entretien prénatal précoce, mais aussi en post-partum, ce support original est une opportunité pour les sages-femmes et pour les couples. Mots-clés : accompagnement, clinique, entretien prénatal précoce, évaluation, prévention, outil Un entretien prénatal « nouvelle génération » En septembre 2020, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport de la commission d’experts des « 1000 premiers jours » au secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet [1]. Ce rapport insiste sur l’importance du parcours de santé individualisé de la femme enceinte et des jeunes parents lors des 1000 premiers jours de l’enfant.  L’entretien prénatal précoce, désormais obligatoire [2] à l’instar des sept rendez-vous de suivi de grossesse, est la pierre angulaire de cet accompagnement. Il apparaît essentiel de créer les conditions nécessaires à l’autonomie du parent. Cette recommandation sonne comme une évidence là où nous sommes face à une génération de parents en demande d’un nouveau modèle d’accompagnement. La demande de coopération, de partage de valeurs, de plus en plus présente chez ces nouveaux parents, laisse de moins en moins de place à notre posture si familière de sachant. La posture « biomédicale centrée sur le symptôme » peut aujourd’hui se métamorphoser en une posture « biopsychosociale, centrée sur le développement de la personne » [3]. Plusieurs approches indissociables et complémentaires s’entrecroisent ainsi :  étayer l’environnement du « nouveau-né en construction » en prenant soin de la souffrance et de l’empêchement parental ; créer les conditions pour qu‘un parent puisse acquérir autonomie et responsabilité ;  garder en repère fondamental les signes cliniques somatiques auxquels nous soumet notre responsabilité médicolégale, signes cliniques qui se nourrissent soudain d’un contexte psychosocio-émotionnel. Une approche parentale inédite Enracinée dans la théorie […]

Dossier

« CoPa vise à renforcer les compétences des parents »

Comment est née l’idée de CoPa ? C’est un projet que j’avais en tête depuis 2016. Je réfléchissais à un système qui permette un meilleur accompagnement des mères et des couples en post-partum, adapté à notre culture. Il ne s’agissait pas de se substituer au Prado, encore en place, mais d’aller plus loin. Le projet a été pensé avant que la commission des 1000 premiers jours de l’enfant ne soit constituée. Le programme CoPa n’est qu’une brique dans un parcours périnatal et pourrait s’insérer, à terme, et selon des modalités à définir, dans le cadre de la politique des 1000 premiers jours.  Dans différents pays, le portage familial de la jeune accouchée et des jeunes parents est très important. Ce soutien s’est réduit en France pour de multiples raisons historiques et culturelles. Alors que la durée moyenne de séjour est aujourd’hui plus courte, la sortie de la maternité à J3 ou J5 tombe en pleine phase d’adaptation de la mère. En maternité, cela laisse peu de temps aux professionnels pour informer les femmes et ces dernières ne sont pas en mesure de tout intégrer. Les informations sont souvent données par paquets et les femmes ont encore des questions ensuite, une fois confrontées seules à la réalité de leur enfant. Par ailleurs, les pères, qui ont un congé paternité plus long, sont aussi perdus et ont besoin de soutien. De nombreux parents apprennent à se débrouiller par des tutos vidéos, mais, en pratique, ils apprécient l’accompagnement en présentiel par une professionnelle. D’autres parents ne vont pas chercher les informations. Le binôme sage-femme/auxiliaire de puériculture m’a paru pertinent pour accompagner les parents à leur retour à domicile. Il s’agit de créer un dialogue et de s’adapter à leurs besoins, de les conseiller, tout en leur donnant confiance dans leur rôle. Cela passe donc par une […]

Dossier

Le GHT Cœur Grand-Est teste le coaching parental

Alors que l’accompagnement du post-partum fait encore largement défaut en France et que le programme des 1000 premiers jours ne fait que débuter, le projet de coaching parental, baptisé CoPa, développé au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur Grand-Est, se veut une réponse possible. Élaboré depuis 2016, il a débuté officiellement début janvier 2021 pour une période expérimentale de trois ans. Il consiste à proposer à tous les parents qui le souhaitent un accompagnement par une sage-femme libérale ou de PMI, selon leur choix, et une auxiliaire de puériculture de l’hôpital, à la sortie de la maternité. La sage-femme effectue les visites à domicile nécessaires en post-partum. L’auxiliaire de puériculture intervient aussi les 15 premiers jours de vie de l’enfant, voire pendant 20 jours lorsque les parents présentent des fragilités. Puis un relais avec une puéricultrice de PMI est proposé et facilité, pour un coaching parental jusqu’aux 6 ans de l’enfant. PARCOURS AMÉLIORÉ « L’objectif est d’améliorer le parcours des femmes en postnatal, témoigne Fabienne Galley-Raulin, sage-femme coordinatrice au sein du GHT, à l’initiative du projet CoPa. Le programme ne remplace pas les dispositifs existants, comme le Prado précoce, le suivi par une sage-femme libérale ou en PMI, mais les complète et les intègre. Il s’agit de renforcer les compétences des parents autour de leur enfant et de mieux coordonner les acteurs en périnatal sur le territoire » (lire aussi p. 24). Le projet associe les maternités de Verdun et Saint-Dizier, le centre périnatal de proximité de Vitry-le-François, le centre médical de Bar-le-Duc, les sages-femmes libérales du territoire, les PMI de la Meuse, de la Marne et de la Haute-Marne de même que les réseaux périnataux lorrain et de Champagne-Ardenne. Le dispositif est présenté à toutes les femmes par les sages-femmes hospitalières, libérales ou de PMI, en anténatal. Les visites des professionnelles en post-partum […]

A la Une

Olivier Véran met de nouveau les sages-femmes dans la rue le 7 octobre

La déception des sages-femmes a été à la hauteur de l’attente qui leur a été imposée depuis des mois. Espéré fin juin, le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été rendu public le 10 septembre, quelques jours à peine avant une adresse en visioconférence du ministre de la Santé, Olivier Véran, avec la profession, le 16 septembre. Une semaine de calendrier très serré, sans doute à dessein, plaçant la profession sur des charbons ardents. Las, les annonces du ministre ont fait l’effet d’une douche froide.  Les appels à la grève ont plu dans la foulée. L’Organisation nationale des syndicats de sages-femmes (ONSSF) a très vite lancé le mot d’ordre pour le week-end du 24 au 26 septembre et le 7 octobre. Elle a été rejointe par les associations des étudiantes, enseignantes, territoriales, libérales et coordinatrices. Selon l’organisation, plus de 150 maternités et 60 % des cabinets libéraux ont répondu à l’appel. La CFTC a déposé un préavis national de grève pour tout le mois d’octobre. Le syndicat FO a déposé un préavis étonnant pour le 28 septembre. La date du jeudi 7 octobre a en tout cas été retenue pour une grande grève et une manifestation nationale à Paris, y compris par l’Ufmict-CGT et l’Union nationale syndicale des sages-femmes (UNSSF).  LE COMPTE N’Y EST PAS Malgré ses précautions langagières vis-à-vis de la profession, Olivier Véran n’a en effet dupé personne. En annonçant « 4400 euros nets par an de revalorisation salariale, soit l’équivalent d’un treizième, voire d’un quatorzième mois » pour les hospitalières, soit 365 euros nets mensuels, il espérait marquer les esprits. Il a précisé que le complément de traitement indiciaire de 183 euros mensuel, que les hospitalières perçoivent depuis janvier 2021, était inclus dans les 365 euros nets mensuels annoncés. Pour le grand public qui méconnaît le dossier, cette revalorisation peut paraître conséquente et les sages-femmes […]